Balade à travers les arbres

Fingolfin se tenait contre un arbre, l'oreille posée contre celui-ci. Un sourire détendit son visage après une minute de silence. L'arbre allait bien. Le soleil le caressait sans le brûler et ses racines puisaient de l'eau dans la nappe souterraine en-dessous de la forêt. Quelque parasites l'empéchaient de trop s'étendre mais il en avait toujours été ainsi. L'arbre devait servir la chaîne alimentaire. Il se redressa et s'approcha d'Elrënaé pour lui carresser l'encolure. Celle-ci hénit et plongea sa tête dans ses bras, sa façon à elle de rendre la caresse. Aucune hypocrisie dans ce geste. Simple et franc. Voilà ce qui faisait que les animaux resterait à jamais supérieurs aux être doués d'intelligence pour Fingolfin. Pas de réflexion pour se demander si ce geste n'affaiblirait pas son image devant son maître. Il la monta, sans selle car il ne voulait pas lui donner l'impression de l'asservir comme le faisait les hommes avec leurs chevaux. Il lui tapota le flanc et elle se mit en marche, lentement. Fingolfin reprit son écoute des arbres, s'arrétant de temps pour vérifier si celui-ci s'était remis de sa maladie ou si cet autre recevait assez de soleil pour croître. Il croisait de temps en temps des animaux. Ceux-ci ne craignaient pas le gardien. La plupart le connaissait et lui-même les connaissait tous. Il délivra un félin pris dans un piège à loup et aida une colonie de fourmis à reconstruire sa fourmilière qu'un promeneur avait sans doute détruite sans même y faire attention. Une rumeur parmis les feuilles l'avertit que deux personnes se trouvait dans la forêt. Il voulut se diriger vers eux, juste au cas où ils décideraient de s'en prendre à la forêt mais elle lui apprit aussi qu'ils cherchaient juste à s'entraîner. Il se détourna donc. Si il pouvait éviter des humains, il le ferait sans hésiter. Fingolfin continua son chemin parmis les arbres, sur le dos de sa licorne. Peu de personne auraient pu les apercevoir à cet instant, Elrënaé marchait sans aucun bruits, sa robe blanche se fondait dans la forêt et Fingolfin restait parfaitement immobile et se contentait d'écouter les rumeurs que les feuilles faisaient parvenir d'un bout à l'autre de la forêt.

C'était la fin de l'après-midi le soleil commençait à passer derrière les montagnes et les feuilles se couvraient de pourpres et d'or. Fingolfin aimait ce moment, les arbres semblaient apprécier ces nouvelles parures que le soleil leur dévoilait et leur feuilles s'agitaient faiblement comme pour le remercier. Un léger changement dans ce bruit continue l'averti de la présence d'une étrangère non loin de l'endroit où il se trouvait. Celle-ci n'avait aucune mauvaises intentions à l'égard de la forêt et il se serait normalement caché de sa présence mais quelque chose le poussait à aller voir de quoi il retournait. IL déboucha alors sur une petite clairière qu'il appréciait pour la rivière qui y coulait. Il l'avait nommé Tinuviel en raison d'une vieille légende elfique. Il crut un instant que la femme elfe de la légende avait reparu et s'émerveilla de la beauté de l'être qui reposait dans la clairière. Il vit cependant très vite que cette femme n'était pas de race elfique. Il décida tout de même de s'approcher, se fiant à cette forte intuition qui lui soufflait le vent à travers les feuilles. Malgrè son apparence humaine, fingolfin ressentit la puissance magique qu'elle cachait. Il se révéla enfin, s'avançant sur le dos d'Elrënaé.
"Bonsoir. Qu'êtes vous venu faire dans la forêt d'Itarillë ? Il est rare que des gens se repose simplement dans une de ses clairière pour apprécier sa beauté."

Fingolfin restait méfiant, mais cette personne semblait vraiment apprécier cette forêt. Il n'avait décelé aucune hypocrisie ni aucuns calculs dans cette voie et en était ravi.
"Effectivement, je suis un protecteur d'Itarillë. Etant à cette fonction depuis moins de temps que mon homologue, je suppose que cette rumeur parle de moi, même si cela fait quelque années que je l'occupe. Les nouvelles sont longues à atteindre l'extérieur comme elles sont longues à entrer en ce lieu. Et sinon, que vouliez-vous au nouveau gardien de la forêt d'Itarillë ? Simplement le rencontrer, ou quelque chose de plus spécifique ?"

*San Lissësul....*
Fingolfin était spur d'avoir déjà entendu ce nom quelque part mais il n'arrivait plus à se souvenir en quelle circonstance. Il sortit de ses pensées pour répondre à San.
"Je suis Fingolfin, peu importe mon prénom, c'est ainsi que la forêt me connaît. Vous avez parlé d'un QG, cela signifie donc que la guerre fait rage à l'extérieur ? "